L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu ce samedi 9 août 2025, son assemblée générale hebdomadaire à son siège de la Minière, commune de Dixinn. Placée sous le signe de la mobilisation des femmes du parti, la rencontre a connu la présence de Hadja Halimatou Dalein Diallo, épouse du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, ainsi que de plusieurs responsables politiques.
Cellou Dalein Diallo met en garde contre une candidature du Général Mamadi Doumbouya
Intervenant depuis son exil, le président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, a exhorté ses militants à rester mobilisés pour s’opposer à toute candidature du Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya.
Il a rappelé qu’en septembre 2021, lors de la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), le chef de la junte avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil à travers des élections libres et transparentes. « La République est en dérive, le retour à l’ordre constitutionnel est abandonné. L’armée, qui avait promis de rendre le pouvoir, a changé d’agenda et cherche à le conserver », a-t-il déclaré.
Appel à des manifestations et dénonciation de dérives
Cellou Dalein Diallo a annoncé que l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) et les Forces Vives de Guinée prévoient d’organiser des manifestations pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérives du CNRD, évoquant notamment les disparitions forcées et les actes de torture. « Nous n’allons pas cautionner la confiscation du pouvoir. L’heure est à l’action. Les mots d’ordre seront bientôt lancés. Nous demandons la libération immédiate et sans condition des détenus », a-t-il martelé.
Hadja Halimatou Dalein Diallo remercie les militantes et dénonce la répression
Prenant la parole à distance, Hadja Halimatou Dalein Diallo a salué la mobilisation des femmes du parti, malgré les conditions difficiles. « Malgré les difficultés de vie et les inondations, vous restez mobilisées pour défendre la démocratie. Nous voulons des élections libres et transparentes et nous mènerons ce combat jusqu’au bout », a-t-elle affirmé.
Elle a également dénoncé les risques encourus par les opposants au régime. « Lorsqu’on critique ou dénonce, on s’expose à des enlèvements nocturnes, des bastonnades et des disparitions forcées. Mais nous ne serons pas complices d’une confiscation du pouvoir. »
Fatimatou Diallo pour regardguinee.org