Les Super Eagles du Nigeria, en quête de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, ont remporté la victoire de 3-0 contre la Libye ce samedi 26 octobre, mais sans même toucher le ballon. Après avoir été retenus des heures durant dans un aéroport libyen sans assistance, sans nourriture ni eau, les Nigérians ont finalement dû rentrer chez eux sans jouer. Cette situation s’est soldée par un forfait de la Libye, avec une amende de 50 000 dollars imposée par la Confédération africaine de football (CAF) pour « traitement inhumain. »
L’équipe nigériane, arrivée en vol charter en Libye, a été bloquée dans un aéroport éloigné de Benghazi, où devait se tenir le match. La délégation est restée plus de 20 heures sur place, sans personnel pour les accueillir ni commodités de base, un traitement que la Fédération nigériane a qualifié d’inacceptable. Cette situation a contraint les Super Eagles à annuler leur participation, une tactique souvent dénoncée mais courante dans le football africain pour déstabiliser les équipes adverses.
La commission de discipline de la CAF a tranché en faveur des Nigérians, infligeant un forfait 3-0 à la Libye et une amende conséquente de 50 000 dollars pour non-respect des obligations d’accueil. Cette décision permet au Nigeria de consolider sa première place dans le groupe D avec 10 points, soit quatre points d’avance sur le Bénin et cinq sur le Rwanda, tandis que la Libye reste en bas du classement avec un seul point.
Avec cette victoire par défaut, les Super Eagles se rapprochent de la phase finale de la CAN 2025, prévue au Maroc. Ils restent toutefois vigilants face aux deux dernières rencontres de qualification, sachant que seules les deux premières équipes du groupe se qualifieront.
Cette situation rappelle les défis auxquels les équipes africaines sont confrontées lors de matchs à l’extérieur, avec des tactiques d’intimidation comme des trajets de bus interminables, des conditions d’entraînement déplorables, ou des retards à l’immigration.