Le consultant sportif Thierno Saïdou Diakité et l’analyste financier El Hadj Thierno Ousmane Ly rappellent qu’il y a trois décennies, ils plaidaient déjà pour l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Guinée. Le 21 février 1994, un plaidoyer en ce sens paraissait dans le quotidien Horoya, appelant à la tenue de la CAN 2000 dans le pays. Aujourd’hui encore, leur appel reste lettre morte.
Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 22 février, les deux experts ont réitéré leur engagement à voir la Guinée accueillir un jour la plus prestigieuse compétition de football du continent. « Nous avons cru bon de rappeler à l’opinion publique ce que nous avons entrepris depuis trois décennies », explique Thierno Saïdou Diakité, regrettant le manque de suivi du projet. « Depuis les années 90, moi et El Hadj Thierno Ousmane Ly, dans le cadre d’une initiative citoyenne, avons mené des plaidoyers afin que notre pays soit l’hôte d’une épreuve reine du football continental. Nous avons cru bon de faire savoir à l’opinion publique ce que nous avons entrepris depuis trois décennies. » regrette Thierno Saïdou Diakité.
Bien que le pays ait perdu l’organisation de la CAN 2025, les conférenciers estiment qu’il n’est pas trop tard pour bien faire, à condition d’avoir une stratégie claire. El Hadj Thierno Ousmane Ly souligne la nécessité d’une approche cohérente et d’un plan d’action réaliste. Il met en garde contre la corruption et le népotisme qui freinent la mise en œuvre des grands projets. « En dépit de la volonté du gouvernement qui se manifeste dans les multiples programmes, nous constatons que les résultats sont mitigés. Une responsabilité et une volonté d’accompagnement sincère sont désormais nécessaires pour freiner la corruption et le népotisme. » espère El Hadj Thierno Ousmane Ly.
Selon eux, une CAN pourrait être un levier de développement multisectoriel, à condition que les investissements soient bien structurés. Ils appellent les autorités sportives et gouvernementales à une mobilisation concertée pour doter le pays des infrastructures et de l’organisation nécessaires à un tel événement. En attendant, la Guinée reste en quête d’un alignement favorable pour espérer accueillir un jour la grand-messe du football africain.
Fatimatou Diallo pour regardguinée.org