Le retrait des Forces Vives de l’Union Sacrée, composé de l’UFDG, l’UFR, le RPG Arc-en-ciel, le FNDC politique, le FNDC société civile, des Forces Sociales, fait l’objet de vives réactions au sein de l’opinion publique. Ce samedi 19 octobre 2024, lors de l’assemblée générale hebdomadaire, Marc Yombouno, ex-ministre du commerce sous Alpha Condé et figure influente du RPG Arc-en-ciel, s’est longuement exprimé sur ce sujet brûlant de l’actualité.
Face à une foule de militants et de sympathisants massivement mobilisée, Marc Yombouno a rappelé les objectifs initiaux des Forces Vives. « Depuis la mise en place des Forces Vives, notre but était clair : nous devions rester fermes sur nos positions, en apportant des conseils et recommandations aux autorités pour assurer le respect du chronogramme de transition de 24 mois, » a-t-il souligné. Ce chronogramme, validé par la CEDEAO, avait pour objectif de garantir un retour à l’ordre constitutionnel avec un président civil élu au plus tard le 1er janvier 2025. « C’est toujours l’objectif principal des Forces Vives de Guinée, » a insisté MarcYombouno
Pour Marc Yombouno, le désaccord majeur avec l’Union Sacrée vient du fait que certains partis politiques et structures qui la composent ne partagent plus les mêmes objectifs que les Forces Vives. Il a dénoncé la participation de certains groupes au dialogue avec les autorités sans consulter les Forces Vives. « Ils ont participé à des dialogues et adopté des résolutions sans nous, mais six mois après, ils ont réalisé que leurs recommandations n’ont pas été prises en compte. Ils se sont sentis trahis et ont tenté de revenir vers les Forces Vives, » a expliqué l’ex-ministre du commerce sous le regime de l’ancien président Alpha Condé.
Ce retour vers les Forces Vives, selon Yombouno, visait à rappeler aux autorités de respecter le chronogramme de 24 mois fixé pour la transition. Cependant, cette réintégration a créé des tensions internes, notamment en raison de divergences sur la stratégie à adopter.
Poursuivant son discours, il a également pointé du doigt des décisions récentes prises par l’Union Sacrée sans consultation préalable. « Lors de l’atelier du CNT à Kindia sur l’avant-projet de Constitution, certains membres de l’Union Sacrée ont participé, puis ils ont organisé une conférence de presse sans consensus, » a-t-il rappelé. Ces actions, selon lui, ont fragilisé la cohésion au sein de la coalition, surtout lorsque des déclarations ont été faites publiquement sur l’impossibilité de respecter le retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre.
Pour Marc Yombouno, ces affirmations relèvent de l’irresponsabilité politique. « Ce n’est pas aux partis politiques, en quête du pouvoir, de faire de telles déclarations sans consultation. Cela relève du rôle du gouvernement, » a-t-il martelé, dénonçant une rupture profonde entre les différentes composantes de l’Union Sacrée.
Marc Yombouno a cloturé son intervention en affirmant clairement que les Forces Vives de Guinée restent concentrées sur leur objectif initial : le respect du chronogramme de transition et l’élection d’un président civil d’ici janvier 2025. Pour lui, les récents comportements au sein de l’Union Sacrée démontrent que les objectifs ne sont plus alignés, ce qui justifie pleinement le retrait des Forces Vives de cette coalition.
Ce départ souligne les fractures au sein du paysage politique guinéen, où les intérêts personnels semblent parfois prendre le pas sur l’unité nationale et le respect des engagements pris envers la communauté internationale.