À l’occasion de la Journée africaine de la décentralisation, du développement local et de l’état civil, la mairie de Ratoma a organisé, ce jeudi 14 août 2025, une journée porte ouverte dédiée à la sensibilisation sur les procédures d’obtention des documents d’état civil. L’événement, tenu dans l’enceinte de la commune, a réuni les présidents de conseils de quartier ainsi qu’un grand nombre de citoyens.
Selon Amadou Konia Camara, officier délégué de l’état civil de Ratoma, cette initiative visait à informer le public sur l’érection de la Direction nationale de l’état civil en Office national de l’état civil et de l’identification, ainsi que sur les lois encadrant l’état civil et l’identification des personnes physiques. Les discussions ont également porté sur les défis persistants, notamment la lutte contre les faux actes, les pratiques illégales de certains cybers et la méconnaissance des délais légaux pour les déclarations.
Quand vous prenez certains citoyens, ils ne savent pas que la déclaration de naissance en elle-même ne suffit pas. Il faut venir, quand on a la déclaration de naissance, déclarer l’enfant à l’état civil afin qu’on établisse l’acte de naissance pour l’enfant. En termes de mariage, les gens pensent que les documents qu’on donne ou l’acte qu’on donne à la mosquée suffit pour être un acte de mariage. Ils ne viennent pas à l’état civil pour célébrer le mariage. Quand vous prenez le décès aussi, les décès ne sont pas déclarés à l’état civil. Donc nous avons expliqué tout ça aux citoyens pour que désormais les citoyens sachent que quand il y a ces faits d’état civil, ce n’est pas ailleurs qu’il faut déclarer, que c’est à l’état civil qu’il faut venir déclarer. » a déploré l’officier délégué de l’état civil de Ratoma.
Il a ainsi rappelé que le délai légal pour déclarer une naissance est de six mois, deux mois pour un décès, et que le mariage civil doit précéder le mariage religieux, conformément au Code civil guinéen. Il a déploré la persistance de pratiques contraires à la loi, comme la non-déclaration des décès ou la confusion entre mariage religieux et mariage légal. « Nous leur avons parlé aussi des délais légaux liés à ces faits. Quand vous prenez la naissance, vous avez le délai légal pour déclarer un enfant à l’état civil, c’est 6 mois. Quand vous prenez le décès, le délai légal pour déclarer le décès à l’état civil, c’est 2 mois. Et quand vous prenez le mariage, on les a fait savoir que dans le code civil guinéen, il est dit que le mariage civil doit précéder le mariage religieux. Mais sauf que c’est l’inverse que nous faisons. Et ça, ça fait qu’une fois que le couple se rend à la mosquée et on délivre l’acte de mariage là-bas, le couple pense que le mariage est fait et voilà, c’est fini. Ils ne viennent pas à l’état civil pour célébrer leur mariage.”
Pour sa part, Mamadou Hadi Diallo, président du conseil de quartier de Hamdalaye 2, s’est réjoui de cette première initiative à Ratoma, soulignant qu’elle a permis aux responsables locaux d’acquérir des connaissances sur divers aspects liés à l’état civil, aux documents fonciers et aux autorisations de construire. Il s’est engagé à relayer ces informations auprès des populations de sa juridiction afin de favoriser une meilleure compréhension et un respect accru des procédures légales. « Nous avons retenu beaucoup de choses, parce que c’est une première à Ratona. Sous l’égide de Monsieur le Président de la délégation spéciale de Ratoma, Monsieur Ahmed Sékou Traoré, ils nous ont éclairé beaucoup de choses qu’on ne savait pas. Que nos citoyens lambda, à la base, qu’on ne savait pas du tout sur l’état civil et sur l’habitation. Donc, ça nous a permis de connaître toutes ces choses qu’on ne savait pas, sur les cas de mariage, de l’état civil, la déclaration des actes de naissance, de décès, de l’obtention des titres fonciers, des plans de masse, des permis de construire, et ainsi de suite. Donc, on ne savait pas tout ça, mais maintenant qu’ils nous ont édifié cela, nous sommes très contents de l’apprendre, et nous allons y prendre soin pour véhiculer les messages dans nos différents quartiers, pour permettre aux citoyens de s’édifier davantage.” a promis le Président du Conseil de quartier de Hamdalaye 2.
Fatimatou Diallo pour regardguinee.org
En savoir plus sur Regard Guinée
Subscribe to get the latest posts sent to your email.