Mis sous observation suite à l’évaluation des partis politiques, l’Union des Forces Républicaines (UFR) fait face à une pression croissante de la part du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Parmi les exigences imposées au parti de l’ancien Premier ministre Sidya Touré, un reçu de 800 millions de francs guinéens, versé pour sa candidature à la présidentielle de 2015, suscite des interrogations.
Selon une source proche de l’UFR, cette demande s’ajoute aux nombreux documents déjà requis par le ministère, compliquant davantage la situation du parti, déjà sommé de régulariser ses manquements sous peine de suspension. « Les premières demandes se limitaient à des documents paraphés et des signatures manquantes », explique un cadre du parti. « Mais aujourd’hui, on nous demande des justificatifs difficiles à obtenir. Quel est le véritable objectif de cette évaluation ? » s’interroge ce cadre de l’UFR.
Le rapport d’évaluation mentionne treize manquements pour l’UFR, désormais sous observation pour une période de trois mois. Ce statut concerne également d’autres formations politiques, comme le RPG arc-en-ciel et l’UFDG, qui risquent également des sanctions s’ils ne se conforment pas aux exigences dans le délai imparti.
En plus du reçu de 800 millions GNF, le ministère exige la déclaration des dons reçus, assortie des noms et signatures des donateurs, ainsi que des relevés de comptes bancaires certifiés par un cabinet indépendant. « Nous avons un siège et un compte bancaire, mais ils demandent encore une certification externe. Où allons-nous avec de telles exigences ? » déplore un autre cadre du parti. Pour le parti, ces conditions imposées par le MATD relèvent d’une stratégie visant à affaiblir les principales formations politiques en place.
Alors que le compte à rebours est lancé, l’UFR tente de rassembler les éléments demandés pour éviter une suspension imminente.