La crise politique en Guinée s’accentue avec l’incarcération d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL). Le leader de l’opposition, connu pour son engagement en faveur de la démocratie et des droits humains, a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 30 décembre 2024 par le Tribunal de Première Instance de Kaloum et conduit à la maison centrale de Conakry.
Aliou Bah a été interpellé par les forces de l’ordre le 27 décembre 2024 à la frontière guinéo-sierra-léonaise alors qu’il tentait de quitter la Guinée par la voie terrestre. Transféré immédiatement à la Direction centrale des investigations judiciaires, située au Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, il y a été retenu pour interrogatoire avant d’être présenté au tribunal.
Cette arrestation, survenue dans des circonstances floues, a suscité une vague d’indignation tant sur le plan national qu’international. Plusieurs organisations nationales de défense des droits humains, ainsi que des ONG internationales, ont dénoncé ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté d’opinion et un usage disproportionné de la force contre une figure de l’opposition.

Malgré cette épreuve, Aliou Bah a tenu à rassurer ses partisans, nombreux à s’inquiéter pour lui. Avant d’être transféré à la maison centrale de Conakry, il a déclaré :
« Ça va bien se passer, la vérité est de notre côté, nous allons triompher. Soyez plus forts que moi, de tout cœur avec vous. »
Connues pour leurs engagements pour la défense des droits humains dans le monde, les organisations internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ne tarderont pas à exprimer leurs préoccupations face à la situation pour un traitement juste et transparent du dossier, tout en demandant des garanties pour la sécurité d’Aliou Bah en détention.
La scène politique guinéenne est à nouveau en ébullition, et les regards sont tournés vers les autorités, qui doivent répondre aux interrogations soulevées par cette arrestation controversée.