La Semaine Mondiale de l’Éducation aux Médias et à l’Information a officiellement débuté sous l’égide du ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah. Initiée par l’UNESCO et pilotée localement par la Direction Nationale de la Communication et des Relations avec les Médias Privés, cette campagne a été lancée sous le thème d’actualité brûlant : « Les nouvelles frontières numériques de l’information : éducation aux médias pour l’intérêt public. »
Pendant cette semaine, des représentants des médias, de l’administration publique et de la société civile se réuniront pour examiner les défis posés par l’accès à des informations fiables, tout en explorant l’influence croissante de l’intelligence artificielle dans l’évolution du secteur médiatique. Ce dialogue vise à renforcer la capacité des citoyens guinéens à identifier des informations vérifiées et utiles, dans un contexte où les fausses informations et la manipulation de l’opinion publique sont omniprésentes.
Boubacar Azoka Bah, directeur national par intérim de la Communication, a souligné l’importance de cette initiative pour encourager la réflexion sur le rôle essentiel des médias dans la formation de l’opinion publique. « Le paysage médiatique mondial évolue rapidement avec l’avènement des technologies numériques, mais cet accès instantané aux informations apporte aussi son lot de défis : la prolifération des fausses informations, la désinformation et la manipulation de l’opinion publique », a-t-il déclaré.
Pour Boubacar Azoka Bah, l’éducation aux médias est fondamentale face à ces menaces : « Elle permet aux citoyens de développer les compétences nécessaires pour évaluer la véracité des informations et comprendre leur contexte, les guidant ainsi vers une consommation médiatique responsable et éclairée. »
Mamadou Dian Diallo, représentant de la Directrice générale de l’UNESCO, a mis en exergue les enjeux liés à la révolution numérique, qui, bien qu’ouvrant de nouvelles perspectives pour la diffusion des idéaux démocratiques, pose de graves défis pour les démocraties modernes. « Dans un contexte marqué par la désinformation et les discours de haine en ligne, il est essentiel que chaque citoyen développe un esprit critique, capable de résister aux pièges de la mésinformation », a-t-il expliqué. L’UNESCO, ajoute t-il, travaille à promouvoir la vérification des informations et le croisement systématique des sources pour que les internautes adoptent un réflexe de vigilance face aux contenus douteux.
Le ministre Fana Soumah a, quant à lui, réitéré l’importance d’outiller les citoyens pour une utilisation responsable de l’information. « Cette semaine est une occasion pour réfléchir et agir afin d’aider chaque citoyen à discerner les informations crédibles des fausses, dans un monde de plus en plus interconnecté », a-t-il souligné avant de préciser qur cette initiative reflète l’engagement des autorités guinéennes à répondre aux défis du numérique en offrant à la population les moyens de faire face aux réalités d’un paysage médiatique en pleine mutation.
En mettant l’accent sur l’éducation aux médias, Conakry affirme son ambition de favoriser une société mieux informée et résistante aux pièges de la désinformation.