Le Certificat d’Études Élémentaires (CEE), marquant l’entrée au collège, a démarré officiellement ce jeudi 12 juin 2025 sur toute l’étendue du territoire national. À Kaloum, le lancement a été effectué au centre d’examen de Tombo II par le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cedy.
Interrogé à l’issue du lancement, le ministre Jean Paul Cedy a livré un long message d’orientation et de motivation. « Ce que je peux dire, c’est que c’est une joie, une fierté de voir que tout est en place. Les enfants sont déjà dans les salles, il n’y a pas de désordre, pas de retard. Les épreuves sont lancées dans de bonnes conditions. Tous les enseignants sont là, le corps médical aussi. Ce qui fait plaisir, c’est que chacun est à son poste, sans pression. C’est ce que nous voulons : que les examens se déroulent dans la sérénité et la rigueur.
Je suis heureux de constater que le sujet de la première épreuve porte sur une préoccupation majeure de la République : le programme Simandou. J’ai vu les enfants sourire, cela veut dire qu’ils s’y attendaient. C’est un bon signe. Cela prouve que ce programme commence à s’ancrer dans les esprits. Et c’est ce que nous recherchons, que chaque Guinéen se projette dans l’avenir à travers ce projet structurant, qui ne concerne pas uniquement les mines.
J’espère qu’ils auront l’imagination nécessaire pour bien parler du programme Simandou et des thématiques de santé, comme le demande le sujet. C’est la première épreuve, j’espère qu’ils en sortiront confiants.
Après l’apaisement, nous allons maintenant vers la responsabilisation. Mon ambition, à terme, est que chaque niveau de gouvernance assume l’organisation des examens qui relèvent de sa compétence : que la commune organise l’entrée en 7e année, que la région organise le BEPC, et que l’État central prenne en charge le baccalauréat. C’est ce que prévoient les textes. Nous pouvons y arriver si chacun est responsable et conséquent.
Il y a un célèbre auteur qui a dit : la réussite, c’est 99 % de sueur et 1 % de chance. Moi, je crois au travail. C’est pourquoi je ne souhaite pas ‘bonne chance’, mais bon travail. Si les élèves ont travaillé toute l’année, il n’y a aucune raison que cela ne se passe pas bien. Notre objectif n’est pas de faire échouer, mais de vérifier si ce que nous avons enseigné a été appris. »
De son côté, le directeur communal de l’éducation de Kaloum, Ibrahima Yattara, a donné des précisions sur le déroulement du CEE dans sa juridiction. « Au niveau du CEE, nous avons 1 605 candidats, dont 807 filles. On utilisera 55 salles réparties dans 4 centres d’examen. Deux centres ont été délocalisés : l’EP Almamya et l’EP Tombo I. Concernant le centre Tombo II où nous nous trouvons, il comprend 13 salles d’examen, avec 376 candidats, dont 164 filles. Il y a 26 surveillants, dont 8 femmes, 2 agents de sécurité et 2 agents de santé.
Cette année, les évaluations nationales sont placées sous le signe de la responsabilité et de la conscience professionnelle. À ce titre, j’en appelle solennellement à l’engagement de tous les acteurs éducatifs, en particulier les enseignants, pour qu’ils fassent preuve d’un professionnalisme exemplaire, d’intégrité et d’un sens élevé du devoir. Dans cette dynamique, j’urge les autres acteurs à faire de cette session un exemple d’engagement républicain et de rigueur morale. »
Les autorités éducatives de Kaloum se disent confiantes quant au bon déroulement des épreuves et appellent à une session placée sous le sceau de la transparence, de l’équité et de la rigueur.
Souadou Bah pour regardguinee.org