Le bilan des victimes des crues soudaines qui ont frappé le Texas (États-Unis) vendredi 4 juillet s’élève désormais à plus de 100 morts, dont 28 enfants. Au moins dix jeunes filles sont toujours portées disparues.
Les inondations les plus meurtrières du pays depuis des décennies. Les autorités locales ont confirmé que plus de 100 personnes ont péri dans les inondations dévastatrices au centre du Texas (États-Unis) le vendredi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.
Parmi les 84 victimes dans le seul comté de Kerr, le plus durement touché, figurent 27 enfants et membres du personnel du camp de vacances chrétien pour filles de «Camp Mystic», situé sur les rives du fleuve Guadalupe. Dix filles et une monitrice sont toujours portés disparus.
Alors que le président américain Donald Trump prévoit de se rendre sur place vendredi 11 juillet, la Maison Blanche a rejeté les allégations selon lesquelles les suppressions d’emplois au sein du Service météorologique national (NWS) auraient pu compromettre la réponse à la catastrophe.
«C’était un acte de Dieu […] Tenir le président Trump pour responsable de ces inondations est un mensonge odieux, qui n’a aucun sens en cette période de deuil national», a dénoncé lundi la porte-parole, Karoline Leavitt, devant les journalistes.
Elle a ajouté que ces services météorologiques américains (NWS) – dont plusieurs postes au Texas étaient vacants lors des inondations, selon le New York Times – avaient émis des «prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu»
Jugeant que les inondations étaient «une catastrophe comme l’on n’en a pas vue en 100 ans», le chef d’État a signé pendant le week-end une déclaration de catastrophe afin de fournir à l’État les moyens du gouvernement fédéral. Plus de 400 secouristes ainsi que des hélicoptères et des drones participent aux recherches, selon les autorités.
UNE PETITION POUR UN SYSTEME D’ALERTE PLUS MODERNE
À Hunt, près du «Camp Mystic», les équipes de secours ont travaillé toute la journée lundi pour retrouver les corps manquants. Des sauveteurs en bateau et des plongeurs explorent le fleuve, tandis que des volontaires à cheval patrouillent les berges, comme l’a constaté un journaliste de l’AFP.
Après que des habitants de la région se soient plaints au cours du week-end de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt des risques d’inondations, Nicole Wilson, une mère de famille de San Antonio qui a failli envoyer ses filles dans le centre de vacances, a lancé une pétition demandant au gouverneur d’approuver la mise en place d’un système d’alerte plus moderne. «Une sirène déclenchée, rien que cinq minutes, aurait pu sauver chacun de ces enfants», a-t-elle déclaré à l’AFP.
Les crues subites ont été causées par des pluies diluviennes dans le centre de l’État aux premières heures de vendredi, faisant monter les eaux du fleuve Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est tombé soudainement près de 300 millimètres de pluie par heure, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.
Le fleuve a regagné son lit, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a signalé dans un communiqué lundi une menace persistante de fortes pluies «susceptibles de provoquer des inondations», tandis que les recherches se poursuivent.
Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut absorber, sont fréquentes. Cependant, selon la communauté scientifique, le changement climatique d’origine humaine a intensifié et rendu plus fréquents les événements météorologiques extrêmes comme les crues, les sécheresses et les canicules.
Regard Guinée