Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont annoncé, ce dimanche 10 août 2025, qu’elles lanceront à partir du 5 septembre 2025 une série de manifestations pacifiques à travers tout le territoire national et à l’étranger. L’objectif, selon elles, est de marquer leur opposition au référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, qu’elles considèrent comme un instrument destiné à permettre au général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, de se maintenir au pouvoir.
« L’heure est venue de reprendre en main notre destin ! » affirment les FVG dans leur déclaration, précisant que ces mobilisations se tiendront « sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans les rues et sur les places publiques », pour s’opposer à ce qu’elles qualifient de « parjure » et de « confiscation du pouvoir ».
Réunies en plénière, les FVG dénoncent une gouvernance marquée, selon elles, par la corruption, le détournement de fonds publics et de graves violations des droits humains, allant de la répression meurtrière de manifestations à la disparition forcée d’activistes comme Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi qu’à la mort suspecte en détention de personnalités telles que le Dr Mohamed Dioubaté et le général Sadiba Koulibaly. Elles pointent également des restrictions contre la presse et l’accès à internet.
Les FVG accusent le projet constitutionnel de violer la Charte de la Transition, qui interdit aux membres du CNRD de se présenter aux élections de fin de transition, et la Charte africaine de la démocratie, qui écarte les auteurs de changements anticonstitutionnels des scrutins de retour à l’ordre démocratique.
Elles réaffirment qu’elles « ne s’associeront à aucune initiative visant à légitimer cette dérive autoritaire » et appellent les citoyens guinéens ainsi que la communauté internationale à se mobiliser pour « défendre le droit inaliénable du peuple de choisir librement ses dirigeants ».
DÉCLARATION DES FORCES VIVES DE GUINÉE 2