Le ministre guinéen de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Karaba Kaba, a abordé les dossiers brûlants de l’actualité judiciaire lors d’une interview exclusive à la RTG ce vendredi 20 décembre 2024. Au menu : la montée inquiétante des enlèvements à Conakry, le rôle de la CRIEF, les zones criminogènes, l’interdiction des manifestations et un scandale de détournement à la douane. Voici un décryptage des déclarations du Garde des Sceaux.
Enlèvements : Une nouvelle menace pour la société
Le ministre a dénoncé une recrudescence des enlèvements et disparitions forcées qui ébranlent la sécurité publique. « Ces actes ne sont pas l’œuvre des militaires. Des individus utilisent des uniformes et des armes, parfois locales ou obtenues par complicité, pour commettre leurs forfaits », a-t-il précisé. Selon lui, les enquêtes en cours ont confirmé que ces malfrats ne sont pas affiliés à l’armée.
Zones criminogènes : Une lutte acharnée engagée
Yaya Karaba Kaba a annoncé une offensive contre les zones criminogènes identifiées dans le Grand Conakry. « Des trafics de drogue, meurtres et violences sont signalés dans ces zones. Des opérations conjointes avec les forces de sécurité sont en cours pour rétablir la quiétude », a-t-il affirmé.
La CRIEF : Une juridiction sous pression
Le ministre a salué les efforts de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dans la lutte contre la corruption, tout en insistant sur l’importance de traiter les dossiers avec diligence pour garantir une justice rapide et équitable.
Manifestations : Une paix à préserver
Pour Yaya Karaba Kaba, les manifestations, bien qu’un droit, doivent se dérouler pacifiquement et respecter les droits des autres citoyens. « À Conakry, les manifestations causent souvent des troubles graves. Si elles entraînent des violences ou des pertes humaines, elles ne doivent pas être autorisées », a-t-il martelé.
Scandale aux Douanes : La prudence du ministre
Interrogé sur le dossier de détournement aux Douanes, le ministre a prôné la prudence et le respect de la présomption d’innocence. « Les enquêtes suivent leur cours, et la lumière sera faite », a-t-il assuré.