Suite à l’annonce de la disqualification de l’équipe nationale U17 de Guinée des éliminatoires de la CAN 2024 au Sénégal, pour fraude sur l’âge des joueurs, le ministre guinéen de la Jeunesse et des Sports, Keamou Bogola Haba, a exprimé sa surprise et son indignation face à cette décision. Dans une déclaration officielle, il a rappelé que toutes les dispositions nécessaires avaient été prises pour garantir la conformité et l’éligibilité des joueurs.
Une préparation minutieuse pour éviter les erreurs du passé
Le ministre Bogola Haba a souligné que les autorités guinéennes, en collaboration avec la Fédération Guinéenne de Football (FGF), avaient mis en place un dispositif rigoureux pour assurer la participation de l’équipe dans les meilleures conditions. Cela précise t-il incluait notamment un test IRM préventif effectué le 9 octobre 2024 à Dakar, avec le concours d’un laboratoire certifié par les organisateurs du tournoi. Ce test, réalisé sur 35 joueurs présélectionnés issus des académies et équipes scolaires, visait à éviter toute fraude liée à l’âge, une problématique qui avait coûté à la Guinée une suspension de 5 ans par la CAF dans cette même compétition.
Les vingt joueurs finalement retenus pour participer aux éliminatoires avaient été jugés éligibles et aptes selon les résultats de ce test IRM, précise le ministre, rappelant que les frais avaient été entièrement couverts par la Fédération Guinéenne de Football.
Une annonce qui surprend à la veille du match
« Nous sommes donc surpris de cette décision prise à seulement quelques heures du premier match contre la Gambie, » a déclaré Keamou Bogola Haba. Il a ajouté que ni l’encadrement technique, ni les autorités guinéennes n’avaient été informés de manière détaillée des raisons justifiant cette exclusion. L’annonce soudaine a laissé l’équipe et ses supporters dans une grande incertitude, à un moment où toutes les attentes étaient portées vers une qualification honorable.
Face à cette situation délicate, le ministre a appelé à la patience et à la retenue de la part des joueurs, des encadreurs, des familles ainsi que de l’opinion publique guinéenne. « Nous attendons des explications claires de l’équipe médicale de la CAF concernant cette disqualification, » a-t-il affirmé. Le ministre a également réitéré la confiance des autorités envers la Fédération Guinéenne de Football pour trouver des solutions durables aux défis auxquels le football guinéen fait face.
Keamou Bogola Haba a conclu son discours en rappelant que le sport, et notamment le football, reste un puissant vecteur de paix, de cohésion sociale et de justice, tant pour la Guinée que pour le continent africain. Il a cependant encouragé les autorités sportives guinéennes, ouest-africaines et africaines à travailler ensemble pour garantir que les règles soient appliquées de manière juste, dans l’intérêt des jeunes athlètes et des nations qu’ils représentent.