Lors de la remise officielle des lettres de mission aux secrétaires généraux des ministères ce vendredi 20 juin 2025, le Premier ministre Amadou Oury Bah a profité de l’occasion pour dénoncer avec vigueur la situation critique de la décharge de Dar-es-Salam, située à Hamdallaye, en plein cœur de Conakry.
S’adressant directement au secrétaire général du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes assis sur une bombe », a-t-il alerté, pointant du doigt les risques d’éboulement et les conséquences sanitaires désastreuses pour les populations environnantes.
Le Premier ministre a décrit une scène saisissante survenue récemment à l’aéroport de Conakry, où la fumée et les odeurs émanant de la décharge étaient si insupportables qu’il a fallu se réfugier à l’intérieur du bâtiment pour respirer. « Je m’imagine les millions de personnes qui respirent ce poison chaque jour », a-t-il déclaré, dénonçant l’inaction prolongée autour de cette bombe écologique.
En réponse aux protestations citoyennes survenues le week-end dernier, au cours desquelles des jeunes du quartier ont réclamé la fermeture de la décharge, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rappelé la priorité que lui a assignée le chef de l’État : « Dès ma nomination, le président de la République m’a dit : faites tout pour que cette décharge soit fermée. »
Le Premier ministre exhorte donc les ministères concernés, en particulier celui de l’Administration du Territoire, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à ce scandale environnemental et sanitaire, symbole criant de la négligence institutionnelle en matière de gestion des déchets à Conakry.
Fatimatou Diallo pour regardguinee.org