La célébration du troisième anniversaire du CNRD au pouvoir s’est transformée en drame le 5 septembre 2024. À Wanindara, une banlieue de Conakry, Mamadou Lamarana Cissé, un jeune mécanicien de 17 ans, aurait été tragiquement tué par balle. Ce jour fatidique, deux balles en pleine tête qui aurait été tirées par un gendarme selon les témoignages ont mis fin à sa vie, plongeant sa famille dans une profonde tristesse et indignation.
Selon Mohamed Cissé, le père effondré de Mamadou, son fils n’était pas un manifestant mais simplement un jeune en quête de répit. «Le drame s’est produit à quelques mètres de moi,» raconte-t-il. Les amis de Mamadou ont confié qu’il était sorti pour une simple promenade lorsqu’un gendarme lui a tiré dessus. Non content de ce geste ignoble, le gendarme aurait asséné des coups de pied à Mamadou, affirmant qu’il était déjà mort. Un acte qui a choqué et révolté toute la famille de même que les citoyens du quartier.
Mamadou Cissé n’avait que 17 ans et était décrit comme un garçon respectueux et travailleur. Apprenti mécanicien, il avait quitté l’école en classe de 7ème année pour se consacrer à son apprentissage. Ce jeudi, il avait passé la matinée à jouer au ballon et à accomplir des tâches domestiques, un jour comme un autre jusqu’à l’incident tragique. Mohammed Cissé se rappelle avec douleur des derniers moments de son fils, illustrant le jeune homme dévoué qu’il était.
Appel à la justice et à la retenue
Face à cette tragédie insensée, la famille demande justice. Mohamed Cissé exhorte les autorités à retrouver le gendarme responsable de la mort de son fils et appelle à mettre fin à ces tueries. De plus, il invite les jeunes du quartier à la retenue et à l’organisation pour éviter de nouvelles tragédies, soulignant que la Guinée est une nation où personne ne devrait chasser l’autre. Mamadou Lamarana Cissé a été inhumé ce vendredi 6 septembre, après la prière de 14 heures dans une atmosphère de deuil et de colère.