À Conakry, une pénurie inquiétante de petits billets de banque complique la vie des chauffeurs de taxis et des passagers. Chaque jour, des altercations éclatent à cause du manque de monnaie, un problème qui affecte non seulement le transport urbain, mais aussi d’autres secteurs comme les stations-service.
Un casse-tête quotidien pour les chauffeurs de taxis
Les chauffeurs de taxis, communément appelés taximètres, font face à une situation critique. Kalifa Traoré, l’un d’eux, témoigne de la difficulté rencontrée au quotidien.
« La situation de la monnaie est très compliquée. Nous sommes obligés de facturer certaines courses à 4 000 GNF au lieu de 3 500 GNF, faute de monnaie. Et souvent, les clients doivent abandonner leur reliquat. Ce n’est pas juste pour eux ni pour nous. »
Cette absence de petite monnaie crée des tensions entre conducteurs et passagers, chacun refusant de perdre de l’argent.
Les stations-service également touchées
Le problème ne se limite pas aux taxis. Les stations-service souffrent également de cette rareté des petites coupures, comme l’explique Kalifa Traoré. « Si tu veux acheter un litre de carburant, on t’oblige à en prendre deux litres à 24 000 GNF. Même avec ça, tu devras laisser ta monnaie, car ils n’ont pas de billets de 1 000 GNF. »
Cette situation pénalise les consommateurs et alimente une frustration grandissante dans la capitale.
Un appel urgent à l’État pour une solution rapide
Face à cette crise, les chauffeurs de taxis interpellent les autorités et demandent une solution rapide pour éviter que la situation ne dégénère. « Nous demandons à l’État de mettre en circulation davantage de petits billets. Sans cela, les tensions entre passagers et taximètres vont continuer à s’aggraver. À long terme, cela pourrait même favoriser l’inflation. »
La rareté des petites coupures affecte non seulement les échanges commerciaux quotidiens, mais risque aussi de déstabiliser certains secteurs de l’économie informelle.
Quelle réponse du gouvernement ?
Alors que les besoins de ces petites coupures se font sentir, l’on se pose la question de savoir, que fait l’État pour remédier à cette situation ? La mise en circulation de nouveaux billets de 1 000 GNF et 500 GNF apparaît comme une solution urgente et indispensable pour garantir la fluidité des transactions et éviter une flambée des prix.
Si rien n’est fait rapidement, la frustration pourrait se transformer en crise sociale, impactant durablement le secteur du transport et d’autres domaines clés de l’économie guinéenne.
📌 Affaire à suivre.
Fatimatou Diallo pour regardguinee.org