Depuis deux ans, le Syli National de Guinée est contraint de jouer loin de ses terres, une situation qui, en plus des longs déplacements, pèse lourdement sur ses performances. Alors que les éliminatoires de la CAN 2025 s’intensifient, la Guinée se retrouve confrontée à une nouvelle série de défis logistiques qui pourraient encore une fois compliquer sa quête de qualification.
Les prochains adversaires du Syli, la République Démocratique du Congo (RDC) et la Tanzanie, bénéficieront de conditions de préparation bien plus avantageuses. Le 6 septembre 2024, la RDC accueillera directement ses joueurs à Kinshasa, sans besoin de transit. De leur côté, les Taifa Stars de Tanzanie, avec une équipe majoritairement composée de joueurs locaux, auront tout le temps nécessaire pour se préparer en recevant l’Éthiopie dès le 4 septembre. Après ce premier match, ils disposeront de cinq jours pour affûter leurs armes avant d’affronter la Guinée le 10 septembre à Yamoussoukro.
À l’inverse, le Syli National, malgré l’ouverture de son camp d’entraînement à Abidjan dès le 31 août 2024, ne pourra commencer à rassembler l’ensemble de ses joueurs qu’à partir du 2 septembre, date à laquelle la FIFA autorise les clubs à libérer leurs joueurs pour les sélections nationales. Cependant, la majorité des internationaux guinéens ne seront disponibles qu’après avoir joué leurs derniers matchs de championnat, ce qui retarde considérablement le début de la préparation de l’équipe.
Le temps joue contre la Guinée. L’équipe ne sera probablement au complet que le 3 septembre, soit seulement 24 à 48 heures avant de devoir s’envoler pour Kinshasa le 4 septembre. À leur retour en Côte d’Ivoire le 7 septembre, les joueurs n’auront que deux jours pour se préparer avant de rejoindre Yamoussoukro le 9 septembre, la veille du match décisif contre la Tanzanie.
En résumé, alors que la Guinée se battra pour sa qualification, elle le fera avec des jours de repos et de préparation largement inférieurs à ceux de ses rivaux. Une donnée cruciale qui pourrait bien jouer un rôle déterminant dans l’issue de ces confrontations cruciales. Le Syli National devra surmonter non seulement ses adversaires sur le terrain, mais aussi les obstacles liés à son exil forcé et à une préparation réduite à son strict minimum.